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Ho Chi Minh City J+310/311/312

  • Barbara & Thomas
  • 9 août 2017
  • 8 min de lecture

On prend tout notre temps puisque le bus ne part qu’à 10h30. Nous ne résistons pas à l’envie d’un autre petit déjeuner avec croissants, pains au chocolat, pains aux raisins et tartines beurrées. On ne sait pas dans combien de temps on en retrouvera d’aussi bons. Le bus (qui est en réalité un mini van bondé) quitte la ville avec une demi-heure de retard. On quitte le Cambodge avec pleins de beaux souvenirs et la tête remplie de belles images. Ce petit pays nous aura bien surpris, peut-être une fois encore parce que nous ne nous y attendions pas. A la frontière, on compte le nombre de pages vierges qu’il reste sur le passeport de Thomas. Il n’en reste plus que deux et quelques petits espaces pour des coups de tampons. Comme il est interdit de rajouter des pages au passeport, nous espérons tous les deux qu’il y aura suffisamment de place pour finir notre voyage. On n’a pas trop envie de passer une journée dans une ambassade à attendre un passeport d’urgence. L’avenir nous le dira. Nous attendons notre autre bus de l’autre côté de la frontière mais c’est en réalité une navette qui nous mène à la gare routière la plus proche. De là, nous embarquons pour Ho Chi Minh. Nous n’avions encore jamais vu un bus aménagé de cette façon. Ce sont trois rangées de sièges inclinés presque en version couchette sur deux niveaux. On prend place au fond du bus (nos places attitrées) un peu comme les mauvais élèves en voyage scolaire. Il n’y a «que» 450 km qui nous séparent de notre arrivée mais il nous faut 8h pour les parcourir. Au final nous arrivons après 22h et prenons un taxi pour rejoindre notre auberge.


Ce matin, le ciel est couvert quand nous partons pour le musée de la guerre. Nous y passons toute la matinée et y avons appris pas mal de choses sur l’histoire du Vietnam depuis la colonisation française, l’indépendance, le retour des français puis bien sûr la guerre du Vietnam contre les américains. Je ne connaissais pas du tout l’existence de l’agent orange par exemple. Ce produit chimique était rependu par les avions américains pour détruire les forêts et ainsi repérer plus facilement leurs ennemis. Cependant, du fait de sa toxicité, il a surtout causé énormément de dégâts sur les populations et les générations futures causant des malformations corporelles et maladies graves. Le midi, c’est notre première expérience de la gastronomie vietnamienne et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on a été déçu… En tout cas, ce n’est pas du tout à notre goût. Je ne sais pas comment nous allons faire pour échapper à la cuisine vietnamienne durant 15 jours mais il va bien falloir se nourrir. L’après-midi est assez tranquille : nous nous promenons dans le centre-ville en visitant le bureau de poste historique qui vaut le coup d’œil ainsi que la cathédrale. On se fait la réflexion qu’il y a un moment que l’on n’avait pas vu un symbole de la religion catholique. Cela fait bizarre dans un pays asiatique mais le Vietnam compte tout de même 5,5 millions de catholiques soit plus de 6% de la population. Nous ne rentrons pas trop tard et nous reposons un peu avant de sortir diner des sushis.


Le lendemain, nous louons un scooter pour parcourir les 40 km qui séparent Ho Chi Minh City aux tunnels de Cu Chi. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un réseau de plus de 250 km de galeries souterraines développées lors du conflit américano-vietnamien. Le plus difficile a certainement été les 10 premiers kilomètres pour sortir du trafic de la ville qui dépasse l’entendement. C’est assez compliqué à montrer avec des photos mais cela vous donne déjà l’ampleur de la circulation et du nombre de scooters à chaque carrefour dont certain roulent à contre sens. Heureusement, Thomas est un conducteur hors pair et nous conduits à bon port. Nous avons passé la matinée à suivre les pas d’un guide qui nous a fait part de la très grande ingéniosité des vietnamiens pourtant moins équipés, moins puissants et moins nombreux que les américains. Tout ce que l’on peut dire, c’est que l’on comprend mieux comment ils ont fait pour gagner la guerre en voyant les pièges qu’ils élaboraient et dissimulaient dans la forêt pour que les américains tombent dedans. Le but n’était pas de tuer mais de blesser afin de mobiliser d’avantage de ressources. Ces pièges étaient aussi présents dans leur réseau souterrain pour leur permettre de prendre la fuite au cas où les américains s’y infiltraient. Les vietnamiens étaient aussi devenus experts dans le recyclage des bombes américaines non explosées. Ils récupéraient les explosifs et le métal pour créer de nouvelles bombes, armes et pièges. Ils utilisaient aussi les pneus usagés pour fabriquer des sandales qu’ils mettaient à l’envers pour induire en erreur les américains, ils pensaient décidemment à tout ! Durant la visite, nous avons pu entrer dans un de ces tunnels exigus où il est impossible de tenir debout. Le meilleur moyen pour les petits est de marcher courbé et pour les grands à quatre pattes. Autant vous dire que les 20 mètres que j’ai dû faire ont été un vrai calvaire. Je me demande bien comment les soldats vietnamiens ont eu le courage de se cacher là durant des mois… Le midi, nous trouvons un petit restaurant sur le bord de la route et ici personne ne parle un mot d’anglais. Même les mots simples comme riz (rice) ou poulet (chicken) ne faisaient pas partis de leur vocabulaire. Pour se faire comprendre, je leur ai montré le riz dans le cuiseur et j’ai dû imiter le bruit de la poule, ce n’était pas triste. Nous nous sommes nourris et avons repris la route du retour après avoir vu un cimetière militaire impressionnant de par sa taille. Sur le chemin, nous avons pris un orage si violent qu’il nous a intégralement trempés en quelques minutes. Nous avons été heureux de trouver refuge à l’auberge avant qu’un autre éclate dans la soirée.


We take all our time since the bus leaves only at 10:30. We do not resist the urge for another breakfast with croissants, chocolate breads, breads with grapes and buttered toast. We do not know how long we will find such good ones. The bus (which is actually a mini van crowded) leaves the city with half an hour late. We leave Cambodia with beautiful memories and head filled with beautiful images. This little country will have surprised us, perhaps once again because we did not expect it. At the border, we count the number of blank pages that remain on the passport of Thomas. There are only two and a few small spaces left for stamping. Since it is forbidden to add pages to the passport, we both hope that there will be enough room to finish our journey. We do not want to spend a day in an embassy waiting for an emergency passport. The future will tell. We are waiting for our other bus on the other side of the border but it is actually a shuttle that takes us to the nearest bus station. From there, we embark for Ho Chi Minh. We had never seen a bus in this way. These are three rows of seats inclined almost in sleeper version on two levels. We take place at the bottom of the bus (our assigned places) a little like bad students on school trip. There are "only" 450 km that separate us from our arrival but we need 8 hours to go through them. In the end we arrive after 10pm and take a taxi to reach our hostel.


This morning, the sky is covered when we leave for the War Museum. We spend the whole morning there and learned a lot about the history of Vietnam since the French colonization, independence, the return of the French and of course the war of Vietnam against the Americans. I did not know the existence of Agent Orange for example. This chemical was repaired by American planes to destroy the forests and thus to find their enemies more easily. However, due to its toxicity, it has mostly caused considerable damage to populations and future generations causing bodily malformations and serious illnesses. Lunch is our first experience of Vietnamese gastronomy and the least we can say is that we were disappointed ... In any case, it is not at all to our liking. I do not know how we are going to escape the Vietnamese cuisine for 15 days but it will be necessary to eat. The afternoon is quite quiet: we walk in the city center by visiting the historic post office which is worth a look as well as the cathedral. It is a reflection that there was a moment when we had not seen a symbol of the Catholic religion. This is bizarre in an Asian country but Vietnam still has 5.5 million Catholics, or more than 6% of the population. We do not go too late and we rest a bit before going out for sushi.


The next day, we rent a scooter to cover the 40 km between Ho Chi Minh City and the Cu Chi Tunnels. As the name suggests, it is a network of more than 250 km of underground galleries developed during the US-Vietnamese conflict. The hardest was certainly the first 10 kilometers to get out of the traffic of the city that goes beyond the understanding. It's quite complicated to show with photos but it already gives you the scale of the traffic and the number of scooters at every crossroads, some of which run in opposite directions. Fortunately, Thomas is an outstanding driver and we are safe. We spent the morning following the footsteps of a guide who told us of the great ingenuity of the Vietnamese, who were less equipped, less powerful and less numerous than the Americans. All that can be said is that we understand better how they did to win the war by seeing the traps they were elaborating and hiding in the forest for the Americans to fall into. The goal was not to kill but to hurt in order to mobilize more resources. These traps were also present in their underground network to allow them to escape in case the Americans infiltrated them. The Vietnamese had also become experts in the recycling of unexploded American bombs. They recovered explosives and metal to create new bombs, weapons and traps. They also used used tires to make sandals that they put upside down to mislead the Americans, they thought decently at all! During the visit, we were able to enter one of these cramped tunnels where it is impossible to stand upright. The best way for little ones is to walk bent and for big four-legged. As much as to say that the 20 meters that I had to make were a real calvary. I wonder how the Vietnamese soldiers had the courage to hide there for months ... At noon we find a small restaurant on the side of the road and here nobody speaks a word of English. Even simple words like rice or chicken were not part of their vocabulary. To make myself understood, I showed them the rice in the cooker and I had to imitate the sound of the chicken, it was not sad. We fed ourselves and returned to the road after seeing an impressive military cemetery. On the way, we took a storm so violent that it completely immersed us in a few minutes. We were happy to find refuge at the Inn before another breaks out in the evening.



 
 
 

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great things never came from comfort zones

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